Rutilance
- Nom féminin singulier
Définition
- (en langage recherché) caractère de ce qui est rouge ardent ou qui brille d'un vif éclat
Synonyme
- rutilement
"rutilance" dans l'encyclopédie
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DAPHNIS ET CHLOÉ (M. Ravel)
- Écrit par Alain PÂRIS
- 1 811 mots
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La rutilance et la clarté de son orchestration, ses chœurs sans paroles, ses couleurs instrumentales et sa dynamique illustrent les principales caractéristiques du langage symphonique du compositeur, qui se retrouveront dans La Valse (1919-1920), le Boléro (1928) et la « fantaisie lyrique » L'Enfant et les sortilèges (1920-1925). Si le sujet relève d'une démarche analogue à celle de Debussy dans ses évocations de la Grèce antique, l'écriture s'écarte résolument de ce qu'on a qualifié d'impressionnisme : les contrastes parfois violents, la douceur des lignes mélodiques, la netteté des harmonies annoncent déjà le discours presque néoclassique qui caractérisera la dernière manière de Ravel : Le Tombeau de Couperin (1919), la Sonate pour violon et violoncelle en ut majeur (1920-1922), la Deuxième Sonate pour violon et piano en sol majeur (1923-1927), le Concerto pour piano en sol majeur (1929-1931).
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OUDRY JEAN-BAPTISTE (1686-1755)
- Écrit par Georges BRUNEL
- 2 088 mots
Ses portraits sont, en effet, tout proches de ceux de Largillière, avec la même rutilance dans les étoffes. Mais surtout l'art qu'il avait ainsi appris de rendre exactement le grain et, si l'on peut dire, la saveur de chaque objet allait faire de lui, non seulement un merveilleux peintre animalier, mais un auteur de natures mortes de tout premier plan.
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GROS ANTOINE JEAN baron (1771-1835)
- Écrit par Barthélémy JOBERT
- 6 079 mots
- 3 médias
Gros a donné là l'exemple d'une peinture d'histoire véritablement moderne, innovant surtout dans les effets de lumière et de coloris, servi en cela par la rutilance des costumes des militaires, des Turcs et des Arabes. Bien qu'il ne se soit rendu ni en Égypte ni en Palestine, il est avec Girodet un des promoteurs de l'orientalisme en France. Delacroix tira plus tard la leçon de cette œuvre capitale, notant dans l'article nécrologique qu'il consacra à Gros : « L'école française, accoutumée à la discipline de David et aux sujets puisés dans l'antique, s'étonnait de l'intérêt que cette action contemporaine empruntait à la seule fidélité de la représentation.
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LI SIXUN [LI SSEU-HIUN] (651-716)
- Écrit par Pierre RYCKMANS
- 5 872 mots
Il faut observer toutefois que s'il a contribué de façon décisive à consacrer le paysage comme une discipline majeure, sa conception restait essentiellement celle d'un art de cour, empesé dans sa rutilance ornementale. Pour cette raison, son œuvre n'a finalement exercé qu'une action limitée sur l'orientation ultérieure du paysage ; celui-ci ne trouvera sa véritable définition qu'avec les artistes de la génération suivante Wang Wei et Zhang Zao, qui en feront un mode d'expression lyrique, intime et subjectif à l'usage individuel des lettrés.
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MENDELSSOHN-BARTHOLDY FELIX (1809-1847)
- Écrit par Pierre-Paul LACAS
- 14 499 mots
- 1 média
Si Mendelssohn ne jouit pas de la rutilance épique de Berlioz ni de la dynamique puissante de Franz Berwald (1796-1868) – le trop méconnu symphoniste de Stockholm –, son originalité porte sur la dignité nouvelle dont il pare les instruments à vent. Les bois et les cuivres distinguent l'orchestre mendelssohnien. Dans l'ouverture, op. 26, Die Hebriden – Fingalshöhle (Les Hébrides – La Grotte de Fingal), « l'une des plus admirables œuvres musicales qui soient » au jugement de Wagner, Mendelssohn redonne à la trompette, pour la première fois depuis J.