Ismaélisme
- Nom masculin singulier
Définition
- en religion, système des ismaéliens, membres d'une secte chiite qui admet pour dernier imam Ismâ'îl
Synonyme
- ismaïlisme
"ismaélisme" dans l'encyclopédie
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ISMAÉLISME
- Écrit par Michel BOIVIN, Osman YAHIA
- 38 074 mots
- 1 média
L'Aga Khan rappelle par ailleurs que l'ismaélisme est une religion ésotérique (bāṭinī) dans laquelle le croyant peut accéder de son vivant au Paradis. Sultān Muḥammad Shāh a de plus poursuivi l'islamisation de la tradition khoja que ses prédécesseurs Ḥasan ‘Alī Shāh et ‘Alī Shāh avaient commencée dans la seconde moitié du xixe siècle. C'est à lui qu'incomba la tâche d'harmoniser la tradition iranienne et la tradition indienne de l'ismaélisme nizārite.
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KARMĀNĪ AL- (mort apr. 1021)
- Écrit par Mostafa Ibrahim MORGAN
- 956 mots
Écrivain, philosophe et propagandiste ismaélien, Aḥmad ibn ‘Abd Allāh al-Karmānī, Hamīd al-dīn, surnommé Ḥuǧǧat al-‘Ārifīn, écrivit de nombreux essais de controverse contre les adversaires de l'ismaélisme, et particulièrement les Druzes : il est aussi l'auteur d'un livre théosophique, Rāḥa al-‘Aql (La Paix de la raison). Al-Karmānī appartient à une tendance modérée de l'ismaélisme qui naquit sous les Fāṭimides et créa une école de philosophie islamique qui, se détachant du courant hellénisant, s'opposa aux courants extrémistes des mouvements politico-religieux, une fois le pouvoir fāṭimide instauré.
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NĀSIR-E KHOSRAW ou NĀSIR-I KHUSRAW (1004-1088)
- Écrit par Roger ARNALDEZ
- 1 332 mots
Né près de Balkh, d'une famille shī‘ite, Nāsir-e Khosraw se convertit, au cours d'un voyage en Égypte fatimide, à l'ismaélisme, dont il devient un ardent propagandiste ; il a décrit de pieux poèmes à tendances didactiques, un « Livre sur le bonheur » (Sa‘ādat-namah), un « Livre de la clarté » (Rawshanā'ī-namah) et un « Itinéraire » (Safar-namah), où il parle de son voyage.
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PINÈS SHLOMO (1908-1990)
- Écrit par Rémi BRAGUE
- 3 064 mots
Pinès cherchait à dégager les influences entre pensées, non seulement là où elles sont manifestes, comme entre les commentateurs grecs d'Aristote et les philosophes musulmans, mais aussi entre ce que tout semble séparer : la cabale et les Pères de l'Église, l'ismaélisme et Halevi, Duns Scot ou Ockham et la pensée juive du Moyen Âge tardif. Il cherchait à réhabiliter penseurs et textes méconnus (le passage de Flavius Josèphe sur Jésus), à redécouvrir l'oublié (des fragments de Xénocrate ou d'Aristote en arabe) ou à élucider les pseudépigraphes (théologie d'Aristote, évangiles apocryphes).
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ṬŪSĪ MOḤAMMAD NAṢĪR AL-DĪN AL- (1201-1274)
- Écrit par Universalis
- 5 241 mots
- 1 média
La rapidité avec laquelle il se met au service des Mongols lui vaudra d'être accusé d'avoir feint sa conversion à l'ismaélisme et fera naître des rumeurs selon lesquelles il aurait révélé les défenses de la cité. Al-Tūsi épouse une Mongole, puis est nommé ministre des Dons religieux. Sa présence lors de la prise de Bagdad par les Mongols en 1258 demeure sujette à controverse, bien qu'il ait certainement visité les villes chiites des environs peu de temps après l'événement.