Interjection
- Nom féminin singulier
Définition
- mot invariable qui exprime l'attitude du sujet parlant, un ordre, une émotion, etc.
"interjection" dans l'encyclopédie
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GUEVARA ERNESTO dit LE CHE (1928-1967)
- Écrit par Olivier COMPAGNON
- 5 112 mots
- 1 média
Tout au long des années 1960 et 1970, le Che – ainsi surnommé du fait de l'usage récurrent qu'il faisait de cette interjection argentine – est à la fois une icône de la jeunesse contestataire occidentale et une idole dans le Tiers Monde, où l'on célèbre son activisme révolutionnaire, son anti-impérialisme, sa volonté radicale de changement social ou sa remise en cause du modèle soviétique.
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ÉNONCIATION
- Écrit par Oswald DUCROT
- 43 766 mots
Lorsque l'interjection est à l'arrivée de la dérivation délocutive, le passage de S1 à S2 semble conduire d'un signe à contenu « plus objectif » à un signe à contenu « moins objectif ». Mais c'est l'inverse qui se produit, lorsque l'interjection est au départ (type de dérivation découvert par Benoît de Cornulier). Prenons pour S1 l'interjection Diable ! Sa valeur sémantique E1 est de marquer l'embarras de l'énonciateur devant un fait qui le « dépasse ».
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LISPECTOR CLARICE (1925-1977)
- Écrit par Pierre RIVAS
- 8 160 mots
Pareillement l'écriture oscille entre le « neutre », le soliloque, la parataxe, l'interrogation anxieuse, répétitive et heurtée, l'ascèse qu'exige la descente dans l'inframonde, et l'exclamation, l'interjection, l'oraison. Cette vision du monde est faite d'inquiétude, d'acuité réflexive, de violence intériorisée, de désagrégation du Moi, et conduit à l'expérience déstabilisante du monde et de l'autre.
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GRAMMAIRES (HISTOIRE DES) Les grammairiens grecs
- Écrit par Jean LALLOT
- 15 172 mots
On voit que, à des détails près (rattachement du participe au verbe, promotion de l'adjectif au rang de partie du discours, invention de l'interjection), la grammaire moderne continue à opérer, en matière d'analyse grammaticale, avec la panoplie d'outils rassemblés et mis au point par les Alexandrins. On ne peut s'attarder ici à préciser l'apport respectif des deux grands courants auxquels la grammaire doit de s'être constituée en discipline autonome : celui des philosophes stoïciens aux ive-iie siècles (Zénon de Cittium, Chrysippe, Diogène de Babylone, Cratès de Mallos) et celui des philologues d'Alexandrie aux iiie-ier siècles (Aristophane de Byzance, Aristarque, Denys le Thrace).
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GRAMMAIRES (HISTOIRE DES) Du Moyen Âge à la période contemporaine
- Écrit par Jean-Claude CHEVALIER, Jean STÉFANINI, Universalis
- 26 391 mots
en élaborant, à partir de 1250, les concepts techniques pour l'analyse du signifié grammatical, consignification et mode de signifier (Pinborg) : une première « imposition », croit-on communément, a donné un nom (dictio) aux choses, une deuxième en fixe le statut grammatical : la même douleur, comme subie, s'exprime par une interjection, comme notion permanente, par un substantif, comme vécue dans le temps par un verbe.