Intellectif
- Adjectif masculin singulier
Définition
- (vieilli) relatif à l'intellect, la faculté de concevoir
"intellectif" dans l'encyclopédie
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THOMISME
- Écrit par Édouard-Henri WÉBER
- 28 728 mots
- 1 média
Chez l'homme, le principe intellectif, nativement dépourvu de toute connaissance, doit acquérir ses déterminations intelligibles par l'expérience sensible. Le corps, lui-même au contact du monde physique (humain, social), est objet premier d'intellection. L'union des niveaux corporel et intellectif s'opère au bénéfice non du corps mais de l'âme. Même valorisation de la nature corporelle de l'homme avec l'exigence d'une expérience sensible pour la réflexion intellective et avec le maintien de la doctrine de l'immortalité de l'âme en rapport étroit avec la promesse biblique de la résurrection corporelle.
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BONAVENTURE saint (1217-1274)
- Écrit par Edith WEBER
- 7 074 mots
Sous l'influence de Thomas d'Aquin, le franciscain a remanié son enseignement sur trois points notables et a accepté : la théologie de la vision de Dieu en son essence ; la réinterprétation, à l'aide de Denys, du thème augustinien des Idées divines ; le rôle de l'intelligence dans la connaissance surnaturelle et le statut rigoureusement intellectif de l'extase (excessus) mystique.
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INTELLECT & INTELLIGIBLES
- Écrit par Édouard-Henri WÉBER
- 9 408 mots
La forme intelligible est le nœud du sujet intellectif et de l'objet d'intellection : elle est leur union noétique, le moment où ils deviennent unique principe causal de l'intellection (De veritate, qu. 8, art. 6). Pour Leibniz, l'idée est objet immédiat interne, expression de la nature ou des qualités des choses. Elle n'est pas forme de la pensée, car elle est représentation.
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ALBERT LE GRAND (1193?-1280)
- Écrit par Édouard-Henri WÉBER
- 9 452 mots
Albert caractérise cette épistémologie théologique par la formule « vérité affective », qui a été mal lue par de nombreux interprètes : ils y ont vu une sorte d'affectivité psychologique, alors qu'il s'agit du « pâtir » intellectif, c'est-à-dire de la réceptivité contemplative selon Denys. La vérité affective signifie cette lumière infuse des vérités révélées qui cause la communion intellective et caritative de l'homme avec Dieu.
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OCKHAM GUILLAUME D' (1287 env.-1347)
- Écrit par Maurice de GANDILLAC, Jeannine QUILLET
- 36 723 mots
- 1 média
Mais, puisque l'acte intellectif concerne finalement le même « objet » que la saisie sensorielle (Sent., I, prol.), que signifient ici les termes aristotéliciens de forme, de matière et de composé, sinon des structures et des qualités sensibles ? La distinction entre l'essence et l'existence est pour Ockham un pur non-sens (Quodlibet, II, vii) et l'opposition entre acte et puissance ne renvoie qu'à deux types de signification portant toujours, au bout du compte, sur une chose actuelle, car un être proprement virtuel serait pure chimère (Sent.