Insolemment
- Adverbe
Définition
- avec insolence
"insolemment" dans l'encyclopédie
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CHENAVARD PAUL (1807-1895)
- Écrit par Bruno FOUCART
- 2 977 mots
« Dans ce cerveau, dira insolemment Baudelaire, les choses ne se mirent pas clairement ; elles ne se réfléchissent qu'à travers un milieu de vapeurs. » Pour Charles Blanc au contraire, Chenavard était sans conteste un « esprit supérieur ». Baudelaire, il est vrai, ne croyait pas à l'« art philosophique ». Une solide indépendance matérielle permit à Chenavard de beaucoup lire et de beaucoup voir.
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BOLÉT JORGE (1914-1990)
- Écrit par Pierre BRETON
- 3 742 mots
« Tous les génies que j'ai entendus étaient insolemment libres. Oui, il m'arrive de changer des accords ou de rajouter des arpèges comme dans la Paraphrase sur Norma de Liszt. » Des libertés avec le texte, certes – Vladimir Horowitz se permettait lui aussi ces privautés avec les partitions –, mais aussi, et surtout, une immense liberté créatrice sans laquelle la musique ne saurait survivre à l'époque qui l'a vue naître.
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ORLAN (1947- )
- Écrit par Anne TRONCHE, Universalis
- 5 669 mots
Cette hybridation, qui emporte l'art de l'autoportrait vers les contrées de l'échange ethnologique et géographique, donne naissance à une beauté insolemment mutante. Avec les photographies numériques qui suivent, elle oriente résolument le principe de l'hybridation vers ce qui échappe aux canons de notre culture, et qui traverse toute l'histoire des représentations : le monstre.
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MELCHIOR LAURITZ (1890-1973)
- Écrit par André TUBEUF, Universalis
- 5 656 mots
- 1 média
La sagesse, clé de la longévité La fantastique longévité de sa carrière, remarquable par la fraîcheur de moyens restés insolemment intacts, témoigne qu'il était déjà, à son époque, l'exception. Lauritz Melchior naît à Copenhague le 20 mars 1890 (le même jour que Beniamino Gigli). Formé comme baryton, il débuta dans Silvio (Paillasse de Ruggero Leoncavallo), le 2 avril 1913, à Copenhague.
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AMPHITRYON (mise en scène C. Rauck)
- Écrit par Didier MÉREUZE
- 5 425 mots
- 1 média
Il faut citer encore Ivan Verkhovykh – Mercure insolemment cynique – et Vladimir Toptsov – Jupiter sûr de lui, autocrate sans scrupule, moins soucieux du sort des mortels que de sa jouissance et de sa gloire. Et puis, enfin et surtout, Karen Badalov, fabuleux Sosie clownesque, aux faux airs pince-sans-rire à la Buster Keaton. Tous se dépensent sans compter et, donnant vie aux personnages, apostrophent le public, le rejoignent dans la salle, puis se fondent dans un décor inouï, un espace vide plongé le plus souvent dans l’obscurité d’une nuit propice à tous les enchantements et toutes les équivoques.