Coryphée
- Nom masculin singulier
Définition
- dans l'Antiquité, en Grèce, responsable de chœur dans la tragédie
- personne qui tient la première place
- en chorégraphie, deuxième échelon du corps de ballet de l'Opéra, supérieur à quadrille, inférieur à sujet
Synonyme
- choryphée
"coryphée" dans l'encyclopédie
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PARABASE, poétique
- Écrit par Véronique KLAUBER
- 1 041 mots
La parabase est une partie de la comédie grecque où l'auteur s'adresse directement au public, par la bouche du coryphée qui interpelle les spectateurs, pendant que le chœur se range au bord de la scène. Le sujet de la parabase n'a rien à voir avec l'intrigue qui, ainsi interrompue, reprendra son cours après l'exposé du coryphée. Cette digression porte sur l'actualité politique, la religion, des faits divers, des remarques personnelles de l'auteur dont les principaux adversaires, les autres dramaturges morts ou vivants, sont criblés de flèches oratoires.
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MÉLODRAME, musique
- Écrit par Jean MASSIN
- 2 576 mots
Dans la tragédie grecque, le mélodrame (de mélos, chant, et drama, acte) désigne le dialogue chanté entre le coryphée et un personnage. Le mot reparaît à la fin du xviiie siècle pour désigner un genre musical nouveau, non plus un dialogue chanté mais « un genre de drame dans lequel les paroles et la musique, au lieu de marcher ensemble, se font entendre successivement, et où la phrase parlée est en quelque sorte annoncée et préparée par la phrase musicale », selon la définition de Jean-Jacques Rousseau qui donnera en 1765, avec son Pygmalion, le premier exemple du genre.
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IVANOV VIATCHESLAV IVANOVITCH (1866-1949)
- Écrit par Alexandre BOURMEYSTER
- 3 902 mots
Ainsi, paradoxalement, le poète promis à un rôle de coryphée, de maître, est réduit « provisoirement » à l'état de rêveur isolé, celui précisément qu'il condamne ! Les contradictions d'une époque troublée nourrissent la pensée d'Ivanov : attente apocalyptique de la révolution, espoir eschatologique en l'avenir radieux d'une Russie échappant aux tares du capitalisme.
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DARSONVAL LYCETTE (1912-1996)
- Écrit par Jean-Claude DIÉNIS
- 5 341 mots
Classée première au concours annuel, elle est bientôt nommée coryphée. Pourtant, fantasque, indisciplinée, Alice fait parler d'elle. Dans son livre Les Demoiselles de l'Opéra, publié en 1930, l'écrivain Louis-Léon Martin la décrit ainsi : « Leplat, plus qu'aucune de ses compagnes, possède l'éclat de la scène. Rien en elle de mécanique, rien de volontaire ou de savamment combiné ; avant tout de l'esprit, de l'esprit dans les jambes, dans les pointes, dans la silhouette, de l'esprit aussi sur le visage immédiatement radieux, dans le vivant sourire et les gestes en offrande ! Ah ! comme j'excuse Leplat de ne pas toujours se soumettre à la discipline.
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L'ORESTIE (mise en scène O. Py)
- Écrit par Didier MÉREUZE
- 5 606 mots
Il faut citer encore Miloud Khetib (le Coryphée), Bruno Sermonne (le Messager), Michel Fau (Égisthe), Philippe Gérard (Agamemnon), Céline Chéenne et surtout Anne Benoît, Érinye qui apporte une présence effroyablement actuelle aux appels à la vengeance. Quatre jeunes musiciens – le quatuor Léonis – accompagnent en permanence les émois des différents personnages.