Aristotélisme

"aristotélisme" dans l'encyclopédie

• ARISTOTÉLISME

  • Écrit par Hervé BARREAU
  • 12 326 mots
  • 1 média

  L'aristotélisme est la doctrine d'Aristote (385 env.-322 av. J.-C.), telle qu'elle résulte de l'ensemble des œuvres conservées d'Aristote, publiées par Andronicos de Rhodes, au premier siècle avant notre ère. Ces ouvrages, formés de notes de cours, écrites par l'auteur mais non destinées à la publication, forment un ensemble qui se prête à la qualification un peu abusive de « système ».

• ARISTOTÉLISME MÉDIÉVAL

  • Écrit par Alain de LIBERA
  • 27 227 mots
  • 1 média

  Si la distinction courante entre trois phases de l'aristotélisme médiéval – l'aristotélisme éclectique, l'aristotélisme radical ou « hétérodoxe » et l'aristotélisme chrétien – a sa pertinence générale, elle devient rapidement inadéquate dès que l'on s'attache à une discipline ou à un secteur particulier du savoir. C'est ainsi que la théorie « aristotélicienne » des formes ne se laisse réduire à aucun courant ni à aucun contenu de doctrines exclusif.

• SOMME THÉOLOGIQUE

  • Écrit par Gilbert GIANNONI
  • 5 429 mots

  Cet équilibre entre raison et foi, assuré par la vertu de l'aristotélisme, ne devait pas résister à la constitution des écoles, divisées entre un aristotélisme radical (Siger de Brabant) et la défense de la sagesse chrétienne (Jean Peckham), qui se voue à l'augustinisme. Il s'ensuit une défiance dans le pouvoir synthétique de la raison qui aboutit à la condamnation promulguée par Étienne Tempier le 7 mars 1277.

• RICHARD DE MEDIAVILLA ou DE MIDDLETON (1249 env.-entre 1300 et 1308)

  • Écrit par Édouard-Henri WÉBER
  • 1 684 mots

  Malgré l'hostilité témoignée en 1277 par l'université de Paris à l'égard de l'aristotélisme averroïste et thomiste, il manifeste son indépendance en faisant grand cas d'Aristote et en adoptant plusieurs conceptions de Thomas d'Aquin, en théologie surtout. Son Commentaire sur les Sentences, dont la rédaction définitive daterait de 1295, a été édité plusieurs fois depuis sa première impression à Paris en 1504.

• SALAMANQUE UNIVERSITÉ DE

  • Écrit par Jean FAVIER
  • 2 074 mots

  L'humanisme fut en honneur dès ce temps, mais n'empêcha pas le développement de la scolastique tardive et même, au xviie siècle, d'un nouvel aristotélisme. Très conservatrice, l'école théologique de Salamanque exerça une influence indéniable sur la Contre-Réforme. Dès le xvie siècle, cependant, apparurent des enseignements originaux, comme ceux de l'astronomie d'observation, de l'anatomie ou de l'économie politique.