Argumentatif

"argumentatif" dans l'encyclopédie

• PROBLÈMES DE LINGUISTIQUE GÉNÉRALE II, Émile Benveniste Fiche de lecture

  • Écrit par Gabriel BERGOUNIOUX
  • 3 632 mots
  • 1 média

  Que suis-je sinon celui qui dit « je » en parlant de lui, ici, au moment présent ? Opposant à un comportement cognitif centré sur l'objet un comportement argumentatif orienté vers le dialogue et l'interlocution, Benveniste est conduit à élargir son propos d'un ensemble fini de marques formelles à des fonctions (l'interrogation) et des attitudes (l'ironie par exemple).

• ARGUMENTATION

  • Écrit par Chaïm PERELMAN
  • 10 188 mots

  Le raisonnement argumentatif se fonde non sur des vérités impersonnelles, mais sur des opinions concernant des thèses de toute espèce : le champ d'application de la théorie de l'argumentation dépasse ainsi largement celui de la théorie de la démonstration, car les argumentations portent sur tout ce qui peut être objet d'opinion, jugement de valeur ou jugement de réalité, l'adéquation d'une théorie ou l'opportunité d'une décision.

• ÉNONCIATION

  • Écrit par Oswald DUCROT
  • 43 766 mots

  Ce qui distingue (1) et (2), c'est donc, et c'est seulement, l'objectif argumentatif attribué à l'énonciation. Selon qu'on recourt à l'un ou à l'autre, on décrit l'énonciation comme destinée à exercer des influences opposées. Ce qui amène à conclure qu'un énoncé argumentatif (et la plupart le sont) parle de sa propre énonciation, en disant quel effet elle cherche à induire.

• DIDACTIQUE La didactique des disciplines

  • Écrit par Jean-Paul BRONCKART, Jean-Louis CHISS
  • 28 694 mots

  ), aux propriétés des types de discours que ce texte contient (narratif, expositif, argumentatif, dialogué, etc.), ainsi qu'à la manière dont sont gérés les mécanismes plus techniques de textualisation (connexion, cohésion nominale, cohésion verbale, prise en charge énonciative, etc.). Chaque modification de l'un de ces paramètres est susceptible de provoquer une transformation des objets langagiers, entraînant inéluctablement une transformation des propriétés des objets de savoirs que ceux-ci sémiotisent.

• CONSPIRATIONNISME

  • Écrit par Emmanuel TAÏEB
  • 35 395 mots
  • 2 médias

  Les conspirationnistes mettent en place un « millefeuille argumentatif » qui pose que la fausseté de certains arguments n’invalide pas l’ensemble de la théorie et qui, en multipliant des arguments de nature différente, difficiles à contredire et brutalement conjoints, voit triompher le doute sur les réponses possibles. Par exemple, pour opposer une contre-démonstration aux lectures pseudoscientifiques des causes de l’effondrement des tours lors des attentats du 11-Septembre 2001 à New York, il faudrait posséder une connaissance détaillée en science des matériaux et des bâtiments, en science du feu et des carburants, en aviation, et en géopolitique ; tout un foisonnement d’expertises impossibles à maîtriser individuellement.