Agonique
- Nom singulier invariant en genre
- Adjectif singulier invariant en genre
Définition
Employé comme adjectif
- relatif à l'agonie
Employé comme nom
- personne qui est à l'agonie
"agonique" dans l'encyclopédie
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MIRON GASTON (1928-1996)
- Écrit par Jean-Louis JOUBERT
- 5 522 mots
- 1 média
L'homme dépossédé de lui-même, désaccordé à son pays, Miron l'appelle « l'homme agonique ». Mais son agonie ne se referme pas sur la mort : elle est surtout combat et révolte. Il y a un paradoxe de Gaston Miron : sa poésie du mal de vivre, de l'échec, de la dépossession annonce un futur réaccordé, à savoir la cohérence rendue, les traditions renouées, « l'homme rapaillé ».
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FRÉNAUD ANDRÉ (1907-1993)
- Écrit par Francis WYBRANDS
- 2 441 mots
D'où, de son premier recueil, Il n'y a pas de paradis (1960), à Nul ne s'égare (1986), en passant par Les Rois mages (1977), ce perpétuel « va-et-vient de l'agonique primordial » qui anime la parole, l'empêche de se figer en formes fixes, rituelles, convenues (les longs poèmes que l'on a pu qualifier de « métaphysiques » — « L'Étape dans la clairière », le « Silence de Genova » — voisinent avec certaines courtes pièces à la veine satirique ou populaire, comme celles parues dans Haeres).
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L'HOMME RAPAILLÉ, Gaston Miron Fiche de lecture
- Écrit par Jean-Louis JOUBERT
- 6 873 mots
] » Cet homme, vide de son identité, son corps trop grand pour lui, Gaston Miron l'appelle l'« homme agonique ». Mais son agonie est aussi un combat. La dépossession de lui-même a commencé par la perte de la langue : le Québécois est un « unilingue sous bilingue », confiné dans le français, langue des pauvres, langue colonisée de l'intérieur par la langue de l'autre ; il est réputé cultivé quand il parle bien anglais.
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UNAMUNO MIGUEL DE (1864-1936)
- Écrit par Bernard SESÉ
- 7 735 mots
Une foi agonique Une immense « faim d'immortalité », une passion dévorante d'être donnent leur accent tragique au conflit de la foi et de la raison entre lesquelles Unamuno est divisé. « Être, être toujours, être sans terme, soif d'être, soif d'être plus ! faim de Dieu ! soif d'amour éternisant et éternel ! être toujours ! être Dieu ! », s'exclame-t-il dans ce livre fondamental Del sentimiento trágico de la vida (1913).
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PICARESQUE ROMAN
- Écrit par Maurice MOLHO
- 11 680 mots
On retrouve ici dans sa pureté le modèle originel tel qu'il se manifeste à travers la Vie de Lazarillo et la Vie de Guzman d'Alfarache, et dont un trait inhérent est que, passant outre à toute espèce de considération temporelle, il propose à l'homme une image agonique (ange de ténèbres et ange de lumière) de sa propre condition. Un roman picaresque (Moll Flanders en est un, au même titre que la Vie de Lazarillo et Guzman d'Alfarache) emporte avec lui une problématique qui constitue sa substance, liée à une forme invariante : la narration à la première personne (celle du héros, qui n'a d'autre historien que lui-même) d'aventures multiples, critiques et édifiantes, où le pícaro est affronté à un milieu qui le refuse.