Énonciateur
- Nom masculin singulier
- Adjectif masculin singulier
Définition
Employé comme adjectif
- qui énonce
Employé comme nom
- celui qui énonce
"énonciateur" dans l'encyclopédie
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ÉNONCIATION
- Écrit par Oswald DUCROT
- 43 766 mots
On appellera « énonciateur » la personne à qui A attribue la responsabilité de ce qui est dit en E, et « destinataire » celle à qui est dit, selon lui, ce qui est dit en E. Dans le cas (le plus simple, mais non le plus fréquent) d'un discours non distancié, l'énonciateur est le locuteur, et le destinataire est l'allocutaire. En revanche, lorsque ce qui est dit est cité, l'énonciateur peut être soit l'allocutaire, soit un tiers, et le destinataire peut être soit le locuteur, soit encore un tiers.
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ÉNONCIATION, psychanalyse
- Écrit par Jean-Yves POUILLOUX
- 6 732 mots
La « cure psychanalytique », ou plus exactement le travail analytique, tel que Freud en a conçu et formulé les règles, est un travail verbal. Prétendre intégrer dans le processus psychanalytique un redressement de comportements anormaux ou déviants fait partie d'une entreprise de dénaturation de la psychanalyse. L'analyste n'a d'autre matériau que ce qui se passe sur le divan, défini comme un lieu de parole où sont représentées dans un discours les positions fondamentales du patient.
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PERSONNE GRAMMATICALE
- Écrit par Robert SCTRICK
- 2 190 mots
On trouve d'abord le cas où l'énonciateur est également le thème du jugement énoncé ; c'est la première personne du discours, et toutes les langues connaissent une marque pertinente pour signifier cette identité. Cette marque peut, bien entendu, se présenter dans l'énoncé comme un pronom personnel ou sous la forme d'une opposition dans la flexion verbale ; il demeure qu'elle est, de toute façon, distincte de toute autre possibilité et fonctionne de manière pertinente.
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INJONCTION, linguistique
- Écrit par Louis-Jean CALVET
- 2 357 mots
Austin a tenté de théoriser toute la pragmatique du rapport entre l'énonciateur et la situation de parole.
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MODE, grammaire
- Écrit par Nicole QUENTIN-MAURER
- 1 301 mots
Terme emprunté par la grammaire à la logique, qui appelle « modale » une proposition dont l'assertion n'est pas nue, mais modifiée par la relation que le sujet énonciateur entretient avec sa propre assertion (classiquement, le nécessaire, le possible et leurs contraires). Le système verbal a étendu cette acception à la traduction, de façon différente selon les langues, d'une complexité d'attitudes en face de la réalité (constatif ou indicatif, jussif ou impératif, optatif, causatif, ergatif, éventuel, intensif, etc.