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ÉQUATEUR

Nom officiel

République de l'Équateur (EC)

    Chef de l'État et du gouvernement

    Guillermo Lasso (depuis le 24 mai 2021)

      Capitale

      Quito

        Langue officielle

        Espagnol 1

          Unité monétaire

          Dollar des États-Unis (USD)

            Population (estim.) 18 228 000 (2023)
              Superficie 256 700 km²

                Une histoire tourmentée

                Une partie de l'ancien Empire inca

                Statue du président Sucre

                Statue du président Sucre

                Le territoire de l'actuelle république de l'Équateur faisait partie de l'Empire inca jusqu'à sa conquête par Pizarro en 1532. L'Équateur proclama son indépendance en 1809, à la suite d'un mouvement révolutionnaire, mais ne la recouvra réellement et totalement qu'en mai 1822, après que le général Sucre eut vaincu les Espagnols. D'abord intégrée dans la Fédération de Grande Colombie fondée par Bolívar, l'ancienne « présidence » de Quito, suivant l'exemple du Venezuela, fit sécession et se proclama « république libre et indépendante » le 13 mai 1830.

                Alternance des « conservateurs » et des « libéraux »

                En août de la même année, une assemblée constituante porta un conservateur, le général Flores, artisan de l'indépendance, à la présidence de la République. Il fut renversé en 1835 par Vicente Rocafuerte, libéral, mais fut réélu en 1839. Il fut à nouveau déposé en 1845 à l'initiative de Vicente Rocafuerte, qui fit élire Vicente Roca, un autre libéral. Ce dernier termina son mandat en 1849. Élu en 1850, Diego Novoa, accusé de « conservatisme », fut renversé en 1852. Plusieurs généraux se succédèrent ensuite au pouvoir jusqu'en 1861, date à laquelle une convention nationale porta à la présidence le chef des conservateurs catholiques, Gabriel García Moreno. Bien qu'il ait fait proclamer une constitution établissant le suffrage universel (la septième depuis l'indépendance), Gabriel García Moreno fut un dictateur qui plaça le pays sous l'autorité de la Société de Jésus et confia la totalité de l'enseignement à l'Église. Il fut assassiné en 1875 et son cadavre fut taillé en pièces par la foule.

                De 1875 à 1895, les gouvernements s'efforcèrent de mettre fin à l'âpre lutte entre les conservateurs et les libéraux. Ceux-ci, représentés par Eloy Alfaro, furent portés au pouvoir par la révolution de 1895 et le conservèrent jusqu'en 1912. Alfaro s'attela à démanteler l'administration mise en place par son prédécesseur. Il procéda à d'importantes réformes de laïcisation – précurseur dans l'Amérique latine de l'époque – et à la modernisation de l'État, notamment en instituant la liberté de religion, le divorce, et en assouplissant le contrôle sur la presse. Puis, pendant dix-huit ans, caudillos et coups d'État ne cessent de se succéder. En 1930 éclata à Quito une révolution qui fit 200 morts ; elle était due en partie aux graves difficultés économiques résultant de la crise mondiale de 1929 et de la mévente de cacao. Une période troublée s'ensuivit jusqu'en 1934 où l'ingénieur Francisco Páez prit le pouvoir et gouverna en dictateur. En 1940, le Dr Arroyo del Río succéda au président Narvaez, décédé en 1939.

                Des remous politiques

                Une révolution porta au pouvoir, en 1944, José María Velasco Ibarra, dont la personnalité domina la scène politique vingt-cinq ans durant. Représentatif des grandes familles créoles équatoriennes et volontiers autoritaire, il avait été élu une première fois à la tête de l'État en 1933 et déposé en 1935 après s'être proclamé dictateur. Il fut à nouveau chassé du pouvoir en 1948 à la suite d'une révolte par les socialistes et les libéraux. Mais il fut une nouvelle fois déposé par l' armée en novembre 1961. Sa chute, due au mécontentement populaire provoqué par la dévaluation, fut précipitée par le violent conflit qui l'opposait à son vice-président libéral, Carlos Julio Arosemena. Après une semaine de confusion totale au sein du gouvernement et de l'armée, Arosemena fut désigné par le Congrès comme président de la République.

                Cependant, le 11 juillet 1963, le président Arosemena fut à son tour renversé[...]

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                Écrit par

                • : agrégé de géographie, docteur d'État ès lettres et sciences humaines, directeur de recherche au C.N.R.S.
                • : journaliste
                • : journaliste au journal Le Monde
                • : maître de conférences habilité, professeur à l'université de Paris Ouest Nanterre La Défense
                • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

                . In Encyclopædia Universalis []. Disponible sur : (consulté le )

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                Équateur : carte physique

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                Équateur : drapeau

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                Volcan Cotopaxi

                Volcan Cotopaxi

                Autres références

                • ÉQUATEUR, chronologie contemporaine

                  • Écrit par Universalis
                • AMÉRINDIENS - Hauts plateaux andins

                  • Écrit par Carmen BERNAND
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                  • 2 médias
                  ...première dans l'histoire démocratique de ce pays –, le 18 décembre 2005. Ailleurs, en revanche, l'entrée en politique des Indiens laisse un goût amer. En Équateur, l'alliance entre le mouvement indien et des colonels de l'armée de terre tourne au fiasco moins d'un an après les élections générales d'octobre...
                • AMÉRIQUE LATINE - Rapports entre Églises et États

                  • Écrit par Jean Jacques KOURLIANDSKY
                  • 6 741 mots
                  • 2 médias
                  ...des affaires de l'Église. Son successeur renoua les relations avec Rome et obtint le rétablissement du patronat, inscrit dans la Constitution de 1844. En Équateur, de 1859 à 1875, Gabriel García Moreno, un ancien séminariste, fonde une sorte de théocratie autoritaire. Il ne rompt pas avec Rome, mais...
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                Voir aussi