Non-être
- Nom masculin invariant en nombre
Définition
- en philosophie, ce qui n'a pas d'existence
- absence, négation de l'être
"non-être" dans l'encyclopédie
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NON-ÊTRE
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 1 948 mots
Il y a ainsi une fonction logique du non-être, fondée sur une fonction ontologique (ou sur une négation intérieure à l'affirmation du réel). Les néo-platoniciens (Plotin, Proclus, Damascius) ont approfondi la notion de non-être. Ils l'ont appliquée au principe radical de la réalité. Ce principe est non-être, parce qu'il est indéterminé, indéterminable, tandis que l'être, premier dérivé du principe, est la totalité des déterminations.
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SYNTHÈSE, philosophie
- Écrit par Françoise ARMENGAUD
- 1 882 mots
Ainsi, l'être pur se voit opposer le non-être, et le devenir constitue l'unité dynamique de l'être et du non-être. L'être sortant de son immédiateté se trouve médiatisé par le non-être et réciproquement ; en se déterminant, l'être et le non-être prennent une forme nouvelle ; ils sont harmonisés en un tout qui les dépasse et résout la contradiction première.
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WANG BI [WANG PI] (226-249)
- Écrit par Kristofer SCHIPPER
- 2 648 mots
i), Wang Bi trouve l'origine de l'Être (you) dans le Non-Être (wu) ; « ce qui est sans nom » est le Non-Être (dans le Daode jing, le Non-Être, wu, est un nom et se trouve éloigné d'un degré de l'origine absolue). De plus, ce Non-Être est l'Un : l'unicité fondamentale, à laquelle participe toute la création, malgré sa diversité. Pour désigner cette unicité, Wang Bi a d'abord recours à la notion de Li (la Raison universelle), qui connut une grande fortune dans la philosophie chinoise.
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XUANXUE [HIUAN-HIUE]
- Écrit par Kristofer SCHIPPER
- 5 237 mots
Wang Bi interprète la relation entre ce Non-Être fondamental (benwu) et l'Être final (moyou) comme une relation entre le « corps » ou « substance » (ti) et la « fonction » (yong). Cela implique qu'Être et Non-Être ne sont point des opposés qui s'excluent mutuellement, mais des modalités complémentaires. Wang Bi en vient ainsi à concevoir le Non-Être comme l'Un divin, dont toute chose est sortie.
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RIEN (philosophie)
- Écrit par Jean GREISCH
- 6 882 mots
En effet, « il sera nécessaire, pour nous défendre, d'éprouver la thèse de notre père Parménide, et d'obliger le non-être, sous certaines conditions, à être, et l'être, à son tour, selon quelques modalités, à ne pas être » (Le Sophiste). Mais ce sont surtout les hypothèses du Parménide, concernant l'un et le multiple, qui donneront naissance à un puissant courant de pensée, dans lequel le non-être joue un rôle capital.