Dogmatisme
- Nom masculin singulier
Définition
- rejet systématique du doute, refus de la remise en question des dogmes
- caractère d'une personne dogmatique, péremptoire
"dogmatisme" dans l'encyclopédie
-
DOGMATISME
- Écrit par Henry DUMÉRY
- 6 225 mots
Au sens le plus général, « dogmatisme » est devenu le synonyme d'intransigeance, d'autoritarisme, d'étroitesse d'esprit et de raideur : il est le fait de quiconque « dogmatise », c'est-à-dire affirme sans preuve, ne tolère aucune discussion, parle d'un ton tranchant, porte des jugements péremptoires. En philosophie, dogmatisme s'est d'abord opposé à scepticisme ou à pyrrhonisme (du nom de Pyrrhon d'Élée, le premier des grands sceptiques grecs, ~ 365-~ 275).
-
DOUTE
- Écrit par Olivier JUILLIARD
- 4 013 mots
Ce type de mise à l'épreuve se trouve de façon très semblable chez Montaigne : le dogmatisme religieux et éthique est l'objet désigné d'un doute qui, une fois reconnue la vanité de l'extrémisme confessionnel, devient l'instrument privilégié de sa destruction. Ainsi le doute a partie liée avec la logique et la dialectique, qu'il transforme en armes acérées contre les tenants de tout dogmatisme : il instaure ainsi un utilitarisme moral et politique dont l'expression se rencontre dès les premiers arguments sophistiques, chez Montaigne dans sa lutte contre le fanatisme religieux, même chez Nietzsche dans sa réduction radicale de la morale occidentale.
-
FONDAMENTALISME (psychologie)
- Écrit par Vassilis SAROGLOU
- 5 877 mots
Celle-ci peut tout simplement se définir comme dogmatisme (concept général en psychologie sociale) dans le domaine religieux. Le dogmatisme est défini comme étant l’adhésion à des croyances devant une évidence qui les contredit, et par le caractère intégraliste d’un système d’idées où l’ensemble des opinions, pratiques et croyances est fortement subordonné à un noyau de croyances centrales.
-
PLANCHE GUSTAVE (1808-1857)
- Écrit par Claude BURGELIN
- 877 mots
Il exerce son magistère avec autorité, austérité et dogmatisme. Sa sévérité cruelle lui vaut beaucoup d'inimitiés. Très dur à l'encontre des romantiques de tous bords (Hugo, Musset, Balzac) et de l'idée démocratique, il s'en prend à tout ce qui est pour lui image de décadence et défend la tradition classique. Les drames romantiques lui paraissent des « enfantillages » et il combat le « réalisme » qu'il juge incompatible avec l'art.
-
LABERTHONNIÈRE LUCIEN (1860-1932)
- Écrit par Paul BEILLEVERT
- 3 772 mots
C'est là le sens du « dogmatisme moral » de Laberthonnière. Le christianisme représente à ses yeux la solution authentique du problème philosophique lui-même, en tant que problème de l'existence. C'est à partir de ces conceptions qu'il a critiqué âprement le thomisme. Les jugements contradictoires dont il a été l'objet sont un signe de l'originalité de sa position.